Toi venir voir la mère ?

Et la pêcheuse pose du bout des doigts les bretelles imaginaires d’une robe imaginaire qu’elle glisse sur son corps.

Non ! Je viens voir le père ! La mer c’est déjà vu, je viens de la traverser.

Le chat montre du pouce un bateau imaginaire derrière lui mais d’un pas en avant bouche le paysage. Loiseau des îles qui ne s’en laisse pas compter casse sa tête a gauche, casse sa tête a droite cherchant la pyramide derrière les épaules du chameau.

A la nage ! Je n’ai pas atteint les Indes au moins ?

Houla : Non !

Elle montre les panneaux !

« Tourists go home » : c’est sûr elle ne sait pas lire.

 

Lancelot était un chevalier pompier de la table ronde, c’est lui qui trouva le graal, plus besoin de lance pour éteindre l’enfer,  un verre suffisait,

 

Chat commence comme ça :
Le diable est habillé en rouge.
Il harangue la foule dans son porte
voix.
Moi je cours après mon repas : une poule.
Je n’ai le droit de la tuer qu’après l’ avoir…
Un :
Fait voler dans tous les sens.
Deux :
Refait franchir le rideau. Sinon :
sssssCLAC, l’honomatopée pète.
Ceux en haut des gradins, rient plus qu’avec le clown, me renvoient la poule.

Quand ma proie me fait sauter sur le rebord de la piste, les spectateurs reculent sur leurs fesses.En bas au bord de la piste ils frissonnent. Personne ne m’a jamais caressé ni tourné le dos pour ramasser ma poule. Car je suis un gros chat. Si je griffait leurs yeux ? Si je mordais leur gorge ?
Certains me rejoindront plus tard, devant ma cage où je pose comme un Sphinx.
Je les mépriserai.
Ils m’adoreront.
Moi, le roi des chats.
Sauf qu’ un soir, exalté, j’ai franchi le cercle. Direction la sortie.
Aujourd’hui je suis libre. Mais quel enfer et que de diables !

pouf ( Petit saut de velours ) Le petit chat s’assoie

Ici, le claquement de fouet : c’est mon odeur et les vaches me font les gros yeux.
Elles n’ont toujours pas compris que celui qui les nourrit va un jour les manger mais ne nous oublient pas, nous, les félins.
Moi qui ne mange plus que du lapereau, ça court dans tout les sens, parfois même directement entre mes pattes.

Pour les diables, c’est toujours la saison des amours.

Ce soir au village ils dansent, s’enivrent, certains mêmes finissent par s’accoupler dans les buissons, ça change des grincements.

La nature en a vu défiler, de toutes les couleurs et des biens plus gros que moi .

Mes deux favoris, ils ont du être chats dans une autre vie !

Emmanuel adore les oiseaux mais attention : vivants ! Ce serait difficile pour moi de lui en offrir !

Son enfant de chœur mets des grelots au cou des chats, ça sauve quelques oiseaux !

Le jour se lève. Le voile s’est bleuté.
C’est la saison des étoiles filantes. Mes yeux de chasseur nocturne adorent.
Cet après midi dans les fougères jaunes, sur les hauteurs, inaccessible aux regards des hommes et de leurs fusils, je ronronnai entre deux siestes. J’écoutais d’une oreille distraite une mouche tourbillonner, prisonnière de la cachette de paille des gendarmes, ça change des toiles d’araignées.
Soudain un miaulement de bébé chat.

Le chat chalonge pour mieux fermer ses yeux.

Je me lève donc. Une chatte déménagerait sa portée d’un grenier ? Je sais que je ne doit pas mais c’est plus fort que moi. Juste un petit coup d’œil ! Je descend la pente du champ au taureau. 

Oh ! Un petit oiseau qui cuit !

Oh ! Toute une brochette ! De l’ortolan !

L’odorat n’étant pas le fort de l’ homme, ça fait de moi un fantôme : je lape le sel et la graisse de l’oiseau refroidissant sur un rocher devant la hutte.
La soif suivant le sel je traverse le champ au taureau parce qu’il se termine en grosse flaque d’eau et je n’aurai qu’a sauter sur le chemin des hommes.Le taureau, après m’avoir jaugé refourre son museau dans l’herbe du ruisseau.  J’ entends croustiller des petits escargots sous ses dents. Lui lorsqu’il souffle c’est qu’il apprécie.
Crunch…crunch…crunch…
Les peureux attirent la bravoure. Je voudrais lui donner l’impression de marcher normalement alors qu’en réalité je cours mais je rate mon numéro : ma tête entre dans mes épaules et mes oreilles s’aplatissent.
Mais qu’importe,
il m’ignore.
Je m’arrête en haut d’un rocher haut de deux mètres.
Plusieurs ruisseaux forment une flaque avant de dégouliner le long d’un rocher noir.
Rocher qui surplombe le « chemin des louves ».
Chemin qui relie le village de Cloche au port de Merlan.
Et dessous, compagnon de route du chemin des louves sur plusieurs kilomètres : la rivière aux saumons. Je n’y en ai jamais vu !
On commence à voir entre les premiers pins des bouts de mer ! Mais elle est encore loin . Puis avant d’être la mer ce sera une grande flaque d’eau douce qu’on appelle la Camargue. Je me tapie dans l’herbe assez grasse et haute pour me cacher des gens qui passeraient.
j’e
n lapé une ou deux quand le chaton remiaule ! Il est seul au milieu de la route.

Je ne sais pas encore déçidé de ce que je vais faire quand j’entends ses sabots derrière moi.
Tonc tonc…Tonc tonc …Tonc tonc…
Ce dégénéré qui ne peut même pas engrosser une vache tout seul m’attaque par derrière !

Comme un félin attaque un oiseau.

« je suis un sac de sable qu’on va éventrer pour saupoudrer le ciel et explosera au sol ! » 

« Je suis un sac de plumes qui vont retrouver la caresse du vent ! »
J’ai simplement  posé mes deux pattes avant sur ses yeux sans même sortir mes griffes pour me tenir a distance de ses cornes.
Splach

D’un joli hochement de tête, il m’apprend quand même a voler et le monde n’a plus de sens !
H
erbe verte ciel bleu nuages. Ma spécialité c’est l’atterrissage !
Le temps de ma pirouette, je vois
un homme plaqué contre le rocher un filet a la main ! On m’a tendu un piège et le bébé chat au milieu du chemin était un appât ! Deux pattes avant j’y aurais tourné le dos ! Qui est donc le rusé ?

Une fois  mes quatre pattes au sol, et même peut être avant, je cavalerai comme je ne l’avais jamais fait.
Comme les martinets laissent leur cris derrière eux, le bruit de mes pas seront trois pas derrière moi !
Plouf

La rivière. Le clown me féliciterait.

Ce vieux  fou de taureau m’aurait donc sauvé la vie. Je ne donne pas cher de la sienne si il charge a tout va ! A moins que les diables lui coupent seulement les clopinettes ! Ou le mange (Clopinettes comprises). Moi ce sont les vers qui me mangeront.

oilà comment je me suis retrouvé chaspergé. La curiosité est un défaut mortel.


Et le conteur vira transparent comme celui de Carol.

Jusqu’à la semaine prochaine seulement.

Que votre Dieu soit l’Amour en son jardin curieux et que toutes ses curiosités enchantent vos yeux.

Bonne corne d’abonbance.