A gagner 

La fontaine et le feu :

Floc… Tac… Tac… Tac…

o larmes de lavandière emportées les flots…

fuolpfuolpfuolpfuolpfuolpfuolp

o tourbillon de prières qui grifferaient l’ hublot…

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! ( Cent décibels )

Seule une moitié de la lavandière sursauta et de ce fait son dos resta coincé.

Ahhhhhhhhhhhhhhhh ( Cinquante décibels )

Qui c’est ?

C’est le facteur ! Arrête de crier, tu vas attirer le loup !

M ? Qu’est-ce-que tu fais dans les roseaux ? C’est plein de poissons-chats gros comme des poissons-vaches par ici !

Pour toute réponse l’homme-grenouille lui tendit une lettre… Allemande.

Il ne peut pas s’échapper comme les autres ? Je n’ai pas le temps de lire moi !

Schkriiiiischkriiiiischkriiiiischkriiiii ( Frottements de brosse sur un tissu )

La cigale n’avait pas le cœur a chanter aujourd’hui, qui plus est, ses ailes étaient trempées.

Tu ne mets pas trop de savon ? Ça bulle drôlement ! C’est rationné !

Floc… Tac… Tac… Tac…( Battement de tissu sur un rocher )

La saleté gicla.

Tac… Tac… Tac…

Je ne vais pas me relever pour sa pomme.

Schkriiiiischkriiiiischkriiiiischkriiiii

Sa missive.

Même que ça serait un missile que ça ne me relèverait pas ! Tu n’as qu’à la brûler.

Si tu veux, je te décoince mais si quelqu’un te demande, ce n’est pas moi c’est mon frère.

« La fourmi sent le souffre  » claqua-t elle, telle l’allumeuse d’allumette mouillée qu’elle était.

Floc… Tac… Tac… Tac…

La fourmi lui souffla qu’a ce sujet, la lettre, pas elle, se porterait mieux brûlée qu’enterrée, de peur que ses descendants instruits n’y donnent un jour un coup de bêche dessus.

Mais je t’ai déjà dit que c’est mon mari qui dicte ses banalités a son copain de chambrée qui a la place écrit des fables.

Ils étaient tout un camp, chiens et gardiens compris.

Mais plante-moi là donc dans la poitrine ta lettre ! ( qu’elle avait jolie d’ailleurs )

Plouf

L’homme grenouille replongea, non sans la lui planter dans le chignon et d’en « fin » rajouter car il avait bon cœur :

Je t’envoie mon apprenti !

Avec un brin de lavande ! Fin !

Glouglouglouglouglouglouglouglouglou

Fin !

Attends ! J’ai fini ma lessive ! ( Et mouillée des poignets au décolleté )

je suis là Madame la lavandière ! Derrière vous !

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! (cent deux décibels )

Le monstre des marais !

Ne criez pas si fort, vous allez attirer le loup !

F ? Tu m’as fait une de ses peurs !

J’ai une palme de loup.

Des ailes de danseuse !

« Pour que l’apprenti forgeron touille autour du chaudron. »

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! ( Cinquante décibels )

Là ce n’est pas moi c’est l’écho !

A vous voir moulèguer …

Tu veux un coup de règle ? Fer doigts ? Bois fesses ?

A vous voir attaquer la saleté avec une telle rage…

…Comme si c’était ma douleur

…J’en déduis que l’on vous a encore jeté une motte.

Tant que ce n’est pas une botte !

Une bote de foin ?

Mais non : de caoutchouc. Je le laisse approcher !

C’est rusé mais si c’est le diable qui sort de terre !

Si j’en parles au curé, ils vont se battre !

Pitié ! Il est orphelin !

Toi aussi ! Pourtant tu es sage !

J’en parlerai a mon père !

Si ce n’est pas du ressort d’un curé ça ! Le diable qui dort avec une diseuse de bonne aventure !

Notre curé n’a pas tellement de ressort en ce moment il dort mal la nuit.

La lavandière pensa : « Comment tu le sais ? Tu dors avec lui ? »  

Croa… croa

Le corbeau ! Si ça avait été une pie elle prenait votre épingle a cheveux !

Crotte ! J’ai été un petit peu sorcière non ? C’est mon dos d’osselets éparpillés qui a parlé !

Tant qu’elle n’avait pas dit grotte !

Pardon ? Qu’est-ce que j’ai vu écrit ?

Rien ! Ne pensez a rien ! Oubliez votre douleur !

Mais je n’y pensai plus !

Pensez a autre chose que votre dos !

Qu’est ce que tu as sur ton dos ? Un missile ? Vous faites sauter le pont ?

De l’oxygène. En bouteille.

Il tira les bras de la lavandière en arrière.

Aie ! Monstre !

Regardez ! Là ! Au bout de votre nez !

Mes seins se sont échappés de ma robe ! Baissez-moi un peu que je les cache dans le courant !

Mais non ! Levez un peu la tête ! Voyez ! Dans les roseaux !

Pour ce : retire-moi un peu sur les bras !

Bien que Fanfan trouvasse que ce n’est pas très poli de se coller au derrière des dames, il appliqua son genou sur la dernière vertèbre de la lavandière, celle de la queue du singe, et compta… Un…Deux…

Deux grenouilles qui se… Battent ? Non, tout va bien, elles jouent !

Trois.

Crac

Alors là, la lavandière hurla :

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Une éternité.

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

De quoi remplir dix pages !

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Libérant son kulundani!

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Vous allez attirer les autre lavandières !

Baisse-moi empoté ! Je ne veux pas laper la rivière comme un chat, je veux la mordre comme un chien !

A ma mignonne !

Qu’est ce que tu me murmures ? On dirait mon mari !

Mais non, je suis le pastoureau qui vous apporte un brin de lavande Je lisais ce qui est écrit sur la lettre dans votre chignon : « A ma mignonne. »

Elle demanda où il avait appris a faire ça

Celui-ci ne pouvait pas dire que c’était en haut de la bibliothèque du curé, qui héritait de tous les livres même ceux qu’on avait oublié d’enterrer.

Mais où tu as appris le kamayouga mais où tu as appris a lire une lettre cachetée dans mon dos.

J’ai les pieds palmés, pas les mains !

Mais justement, elles n’ont pas quitté mes hanches !

Elles auraient pu : vous m’agrippiez les fesses !

En croyant agripper les miennes et en tombant sur celles de mon mari. Des lavandières a quatre fesses même chez Picasso, ça n’existe pas !

Je vous jure sur la tête de mon père et sans croiser les doigts que je n’aurai jamais osé poser mes pieds sur vos hanches.

Heureusement que tout ce qui s’est toujours passé sous le pont est toujours resté sous le pont, avec tout ce qui s’y est passé. L’un comme l’autre en avait déjà assez avec son propre fardeau pour ne pas vouloir s’en rajouter. Elle lui donna les habits propres pour la Madone. Quant a lui, il promit de les étendre avant la procession.

C’est que je dois me cacher, c’est un travail de fille !

On croirait entendre ton père !

Mais je suis mon père ! Je n’enlève pas mon masque pour qu’il me pince le nez et que tu crois que je suis mon fils !

Le pastoureau savait mentir, il ne voulait pas, après s’être déjà fait plusieurs fois savonner la langue, en plus se faire aujourd’hui savonner les yeux.

Toi tu ne connais presque aussi rien aux femmes que tu ne t’y connais en hommes.

Je sais que , comme le monstre des marais je porte mon panache a l’arrière, heureusement pour vous.

Tu te défend bien l’asticot de pomme d’amour ! Relâche moi doucement et pose-moi sur le dos !

Un fois sur son dos, le chat Zam se voûta pour que ses talons poussés par dix petits orteils tels dix petites chenilles folles rejoignent le haut de son front ! Aucun bruit ne sortit ! Puis il virevolta en trois ou quatre tours pour aller s’étaler sur l’herbe verte et regarder les moustiques d’eau glisser sur l’eau. Ce qui était normal pour des moustiques d’eau.

Je vais vous recoiffer : j’ai ébouriffé votre chignon en y mordant dedans !

c’est ton côté chat !

Le chat zam creusa son dos et s’étira jusqu’à la pointe des pieds ; faute de queue, tremblotant, c’est son nez qu’il tendit au zénith…

Merci Soleil ! Que je brûle en enfer si cette fois-ci tu ne m’as pas envoyé un ange.

Et s’assit en tailleur !

Ah ! Là au moins on sait que je ne suis pas un chat !

Quand je m’assois en tailleur , mon père me demande « Tu as quelque chose a tailler ? »

Le pastoureau disparut aussi vite qu’il était apparu.

Il dit que les chaises ne sont pas faites pour les chiens

Vers de nouvelles aventures, comme son héros David Croquette. Au scalp de raton laveur.

Son chien s’appelle Beowulf : saint-bernard sans bonbonne ni bobonne.

Mais avant tout raconter a son meilleur ami comment il avait vu les fesses de la lavandière avaler en gigotant la ficelle de sa culotte en dentelle.

Je vais juste fixer la lettre entre vos seins avant de partir ?

Non : c’est plein de bave !

Dommage ! J’aurai pu vous faire de grosses tresses a nœuds pour cacher vos petits tétons mouillés !

Merci ! Et scruter a l’horizon ? Pendant que je lis ma lettre ?

Combien de pages ? J’ai mes aventure a moi moi !

C’est écrit gros ! Voyons : o ma mignonne, je t’ai vu sur la plage…

Je n’ai jamais rien lu d’aussi beau, mes larmes me gênent !

Tu lis sur mon dos ? Tu lis par dessus mon épaule ? C’est quoi la prochaine étape ?

C’est là ! De suite ! C’est vous qui lisez ma rédaction !

Oh merde ! Fanfan Larose !

Madame ma maîtresse, voulez-vous m’épouser ?

Fanfan ! Plouf ! De suite !

Comment ça Plouf ?

Plouf cristallin ! Plouf eau de roche ! Le contraire de fuolp ! Et sans vagues !

Bon ben plouf alors !

Plouf

Fanfan ! Ton diamant !

Trop tard !

Non ! Shazam ! Que l’onde reçoive l’ondine !

Ffffffffffffffffffffffffffffff ( glissement d’un corps hors d’une robe )

Très bon devoir aurait pu lui dire la maîtresse si seulement vous saviez conclure !

Mais elle ne lui rendit jamais !

Le diamant n’est pas vrai.